Paris 3
Excellente journée !!! J’étais invitée au vernissage d’une exposition par un copain de la Guadeloupe, Daniel Bacchi. Ce n’était pas à proprement parlé un vernissage, vu que l’exposition a débuté le 24 Avril, mais plus une réunion de la famille et des amis de Daniel. L’exposition présente les œuvres (130) de Félix Charpentier, peintre et sculpteur de la deuxième moitié du XIXème ainsi que quelques tableaux de Cesare Bacchi, gendre de Charpentier et grand-père de Daniel. Cette exposition a lieu sur l’île de Chatou, à la Maison Fournaise, célèbre guinguette des bords de Seine et haut lieu de l’impressionnisme, immortalisé entre autre par Renoir dans son célèbre Déjeuner des Canotiers (que l’on peut admirer à Washington). J’y suis allée avec Marie-Claude et, l’une comme l’autre, nous avons beaucoup apprécié et le lieu et l’exposition. La collection présentée rassemble des esquisses en terre cuite et les moulages en plâtre qui ont précédé l’œuvre en bronze ou en marbre : fontaines, monuments, figures allégoriques. Charpentier s’est également intéressé à la femme, à ses lignes sensuelles et douces qui font « chanter la vie ». De temps en temps, Daniel venait nous voir et nous faisait bénéficier d’une ou deux anecdotes sur l’un ou l’autre des artistes. Ainsi, nous avons appris que Charpentier a eu comme animal de compagnie un ouistiti (qui figure sur un tableau représentant l’intérieur de l’atelier), donné par une femme propriétaire d’un cirque. Malheureusement, cet animal faisait beaucoup de bêtises, cassait sculptures et verres en cristal et il a du s’en séparer.
Après la visite, nous nous sommes tous retrouvés sous une tonnelle de glycine pour un buffet fort bien garni.
Puis nous sommes partis pour un petit tour en bateau, du Pont de Chatou aux écluses de Bougival. La promenade était commentée par une jeune femme très intéressante qui illustrait ses propos par des reproductions de tableaux et de gravures nous montrant les lieux que nous voyions tels qu’ils étaient à l’époque des impressionnistes. Une heure à imaginer les « grenouilles », femmes en maillots de bain qui ont donné son nom à l’île de la grenouillère, les messieurs pratiquant le canotage, l’ambiance de fête et de légèreté si bien traduite dans les tableaux des Monet, Renoir, Manet, Pissarro et autres artistes.
Bref, nous nous sommes régalés. Seul bémol, le manque de soleil et le froid pinçant, mais, Dieu merci, la pluie nous a épargnées !